Renforcer les processus d’intervention sociale de l’association Mary Barreda en faveur des enfants, jeunes et femmes en risque d’exploitation et de violences basées sur le genre. 3

Renforcer les processus d’intervention sociale de l’Association Mary Barreda en faveur des enfants, jeunes et femmes en risque d’exploitation sexuelle commerciale et de violences basées sur le genre.

Amérique Centrale Nicaragua
du February 1, 2022 au January 31, 2024

Objectif global

Renforcer le travail de l’Association Mary Barreda en faveur des enfants, jeunes et femmes en situation de risque, au travers d’une capitalisation institutionnelle et en leur offrant des nouveaux outils de travail avec les bénéficiaires, notamment à travers des procédés artistiques.

Contexte

Selon le PNUD, en 2019, l’indice d’inégalité de genre du Nicaragua était de 0,428, plaçant le pays au 101ème rang sur 162 pays. Les conflits et les multiples crises qui ont eu lieu ces dernières années dans la région d’Amérique centrale, et pas seulement au Nicaragua, rendent les femmes de la région très vulnérables à la violence, à la pauvreté, à la perte de travail et à l’absence de couverture sociale, économique et sanitaire suffisante.

L’objectif de ce projet est de mener un travail de capitalisation et une systématisation des processus de travail social de l’Association Mary Barreda, développés durant ces 33 années d’activités, avec le soutien d’une volontaire d’Eirene Suisse. En parallèle de ce processus, le travail de la volontaire consistera à adapter certains outils de gestion de projet pour développer les processus et former l’équipe à leur utilisation.

La migration est un phénomène qui touche le Nicaragua, principalement les jeunes, en raison du chômage, de l’endettement et du manque de perspectives. La migration est également source de dislocation des familles et donc la perte de certaines valeurs. Au Nicaragua, la migration se déroule de la campagne vers les villes, principalement la capitale Managua et vers d’autres pays comme les États-Unis, l’Espagne, le Panama et le Costa Rica.

La violence reste l’un des principaux problèmes au Nicaragua, en particulier la violence basée sur le genre (VBG), qui touche des groupes de populations vulnérables tels que les enfants, les adolescent·e·s et les femmes. La culture machiste chosifie le corps des filles et des adolescentes et promeut un système de croyances qui blâme les victimes et justifie leurs agresseurs. Ce système influence également les rôles et les pratiques éducatives au sein des familles. L’exploitation sexuelle commerciale des enfants, en tant que phénomène social au Nicaragua, existe depuis des années et fait face à l’indifférence, au déni et au manque de reconnaissance de la majorité de la population. L’Association Mary Barreda est une organisation engagée dans le changement social, qui promeut avec qualité et chaleur humaine de nouveaux modèles de pensée, de sentiment et d’action pour la dénaturalisation de la violence dans toutes ses expressions, en mettant la personne au centre.

Projet

L’idée de ce projet est de systématiser les actions menées et de valoriser les processus qui ont eu lieu dès les débuts de l’Association jusqu’à aujourd’hui.

L’Association Mary Barreda identifie un manque d’espace et de ressources pour mener cette analyse, c’est pourquoi elle fait appel à l’aide d’une volontaire d’Eirene Suisse. Il s’agit de mener une réflexion nécessaire sur ses méthodes et principes dans le domaine du travail social afin de valoriser la qualité de son intervention en faveur de ses groupes cibles.

Parallèlement à ce processus, une partie du travail de la volontaire consistera à adapter ou rafraîchir les outils de gestion de projet pour faciliter les processus, ainsi qu’à former l’équipe technique à l’utilisation d’outils numériques et/ou participatifs. L’une des valeurs opérationnelles de l’organisation est l’innovation. Afin de diversifier ses méthodes de travail avec les groupes cibles, l’Association Mary Barreda souhaite appliquer des techniques qui utilisent l’art comme processus, notamment au travers de la réalisation de fresques murales collectives. Avec ses actions, l’organisation veut ouvrir de nouveaux espaces d’expression pour les bénéficiaires. Ainsi, la volontaire intègrera l’équipe de travail et coordonnera au moins cinq actions artistiques avec l’équipe et les bénéficiaires. En fonction des résultats de ces processus, il sera possible de développer d’autres outils comme le théâtre ou de constituer un groupe de jeunes qui pourra mener des processus artistiques pour la prévention de la violence.

Le projet s’inscrit donc dans le cadre des activités du partenaire local et vise à :

  • Systématiser l’intervention sociale avec la participation de la volontaire dans chaque secteur de l’organisation et la collecte des informations préexistantes dans l’organisation
  • Les collaborateurs·trices et l’Association Mary Barreda soutenant 1’800 filles et femmes avec une assistance psychosociale, médicale et/ou juridique auront bénéficié de ce projet
  • Environ 70 enfants et jeunes adolescent·e·s formé·e·s comme communicateurs·trices contribuant à la violence basée sur le genre et seront sorti·e·s du danger d’exploitation sexuelle commerciale
  • Environ 15 personnes issues de communautés rurales seront formé·e·s comme communicateurs·trices contribuant à la violence basée sur le genre

Impact visé

De par un travail de capitalisation, le projet vise à systématiser l’intervention sociale avec la participation de la volontaire dans chaque secteur de l’organisation et la collecte des informations préexistantes dans l’organisation. Le projet ambitionne à simplifier les processus de gestion de projet avec l’identification des processus ou des outils de gestion de projet pouvant faciliter le travail de l’équipe. Aussi, de par des nouvelles activités artistiques avec les groupes cibles, le projet prévoit de mettre en œuvre des processus et des espaces participatifs où les groupes cibles peuvent s’exprimer sur leur situation afin de développer des messages de prévention de la violence. Avec ce projet, il est espéré diminuer toute forme de violence, d’exploitation et abus des enfants, adolescent·e·s et femmes en situation de risque, vivant dans la ville de Léon au Nicaragua.


Eirene Suisse reçoit une contribution de cofinancement de la Direction du Développement et de la Coopération (DDC) au travers d’Unité pour son programme quadriennal 2021-2024. Voir les détails

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